Communiqué de presse

« On trouvait là tout ce qui constitue ce qu’on appelait autrefois un salon, et devient de plus en plus rare […] : il n’y aura plus de ces salons qui réunissaient tous ces éléments différents sous un seul roi… l’esprit, qui établissait entre ses sujets les plus différents une complète égalité. »

(Virginie Ancelot, « Le Salon du marquis de Custine », Les Salons de Paris : foyers éteints, 1858)

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À l’occasion de la 5e édition de son hommage annuel aux Custine en Normandie, la Société des amis de Custine propose de faire revivre les salons artistiques de l’époque romantique au cours d’une manifestation littéraire et musicale, le jeudi 13 juillet 2023, au château de la Roque-Baignard, dont l’histoire est restée marquée par le souvenir de l’écrivain André Gide.

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À la faveur de l’essor du mouvement romantique, le XIXe siècle a connu une sociabilité intense qui prend parfois le nom de « cénacle », mais encore le plus souvent de « salon ». C’est donc à la redécouverte des salons littéraires et artistiques de l’époque romantique que l’événement invite le public. Alliance du monde littéraire et du monde élégant, confraternité entre les écrivains, peintres et musiciens du temps et leurs amis, amateurs d’art, les salons constituent de véritables laboratoires artistiques et intellectuels où l’on parle littérature et art, mais aussi politique, où l’on soumet, à l’épreuve de la lecture à haute voix, les œuvres nouvelles à l’appréciation d’un public choisi, mais aussi où l’on danse, chante et joue de la musique.

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Quoique peu favorable à la sociabilité par le fond de son caractère, l’écrivain Astolphe de Custine qui se désigne, ainsi que sa mère Delphine, sous les traits d’un « vrai sauvage de salon », tient pourtant lui aussi salon : après le château de Fervaques, près de Lisieux, qui, du vivant de sa mère, accueillait Chateaubriand, il reçoit des écrivains aussi prestigieux que Victor Hugo, Alphonse de Lamartine, Théophile Gautier, George Sand, Stendhal, mais aussi des musiciens comme Frédéric Chopin ou le chanteur Duprez, à la fois dans son hôtel de la rue de La Rochefoucauld à Paris, mais aussi à Saint-Gratien où il recrée un « nouveau Fervaques ». Tous ces invités étaient reliés par une pensée commune : « le goût des choses de l’intelligence ». C’est donc toute cette vie exaltante littéraire et artistique que cet après-midi du 13 juillet se propose de remémorer et reconstituer au château de La Roque-Baignard, lieu d’histoire et de mémoire littéraire par le souvenir qu’y a laissé l’écrivain André Gide.